Sébastien Lemire, député du Bloc Québécois d’Abitibi-Témiscamingue, a participé la semaine dernière à une mission économique à Washington où il a rencontré divers élus, représentants et organismes politiques ainsi que le délégué du Québec à Washington, Jean-François Hould.
Pour le député, il s’agissait de sa deuxième visite à Washington depuis décembre 2021. Ses rencontres ont été importantes pour positionner l’Abitibi-Témiscamingue et le Québec, notamment sur le plan des minéraux critiques et stratégiques comme le lithium et le cuivre. «Il n’y a pas si longtemps, l’esprit du Buy American First était quelque chose d’intouchable pour les États-Unis. La chaîne d’approvisionnement s’appuie sur des partenaires internationaux, notamment sur le plan des minéraux critiques et stratégiques. Ils sont en train de réaliser que si les échanges commerciaux ne sont pas faits avec le Québec et le Canada, c’est avec la Chine qu’ils les font. Les Américains ont compris notre point de vue et ils réalisent que nous avons les ressources dont ils ont besoin, que ce soit les minéraux, l’eau, l’énergie verte ou l’expertise. Je suis confiant qu’ils vont adapter leurs lois», a-t-il soutenu.
Le contexte est aussi favorable pour la région, notamment en raison de la mainmise de la Chine sur 80% de la production mondiale de lithium. «On connaît tous la réalité de la géopolitique mondiale et les inquiétudes face à la Chine. Les liens se renforcent avec l’Europe, la Corée, le Japon et l’Australie. Il y a une fenêtre de cinq à dix ans devant nous pour être un acteur majeur de la transition énergétique. Par la suite, le marché va se cristalliser. L’Abitibi-Témiscamingue doit se positionner et devenir un leader en termes de mines vertes. C’est une opportunité que je veux que nous saisissions collectivement. Nous avons les moyens de le faire», a signalé M. Lemire.
Vers une protection de la gestion de l’offre
De plus, le projet de loi du député du Bloc Québécois, Luc Thériault, a été adopté en deuxième lecture par 293 députés, une étape importante de sa progression vers une protection plus importante de ce principe important pour les productrices et producteurs de l’Abitibi-Témiscamingue. «C’est un pas de plus en faveur de notre projet de loi qui vise à protéger la gestion de l’offre dans les futurs accords commerciaux», a mentionné Sébastien Lemire.
En Abitibi-Témiscamingue, près de 38% des entreprises agricoles évoluent dans le modèle de gestion de l’offre. «Des séries de brèches contenues dans trois accords commerciaux, malgré des engagements à protéger notre modèle intégralement par le biais de motions à cinq reprises ont rendu ce projet de loi nécessaire. S’il est adopté, ce projet de loi le protégera et forcera le gouvernement à respecter ces engagements lors des futurs accords commerciaux internationaux», a-t-il soutenu.
Plusieurs étapes restent à franchir avant que le projet de loi soit finalement adopté. « Nous nous réjouissons que la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire Marie-Claude Bibeau, les libéraux, les néodémocrates ainsi que certains conservateurs se soient ralliés à notre position afin d’offrir à l’économie agricole québécoise le soutien qu’elle mérite. L’agriculture est un secteur économique très important, mais c’est plus que cela : ça représente un modèle de gestion sain, équitable et qui favorise l’agriculture à échelle humaine. Nous demandons maintenant à tous d’appuyer le projet jusqu’au bout», a conclu Sébastien Lemire.
À propos :
Pour Sébastien Lemire, être député c’est d’abord être à l’écoute des gens afin de porter, avec eux, leurs aspirations et d’adapter leur environnement aux réalités d’aujourd’hui. C’est avoir un leadership rassembleur et collaboratif sur les enjeux qui nous touchent et participer à développer un milieu de vie durable, vivant, humain et à notre image.