Le Bloc Québécois a fait adopter par vote majoritaire une motion qui favorise une intégration réussie des nouveaux arrivants. La motion enjoint le gouvernement fédéral de convoquer l’ensemble des premiers ministres et des ministres de l’Immigration pour fixer conjointement des seuils d’immigration qui tiennent compte de la capacité d’accueil et de paiement du Québec et des provinces.

« Tout le monde le constate : établir des cibles d’immigration uniquement en termes d’objectifs chiffrés ou de main-d’œuvre est une erreur parce qu’on a complètement évacué le fait que ce sont des êtres humains dont il s’agit. Ce n’est pas comme ça qu’on veut accueillir des gens ici. On doit être en mesure de leur offrir un toit et les services qu’ils ont besoin. Il faut agir pour les nouveaux arrivants. D’ici 100 jours, nous demandons au ministre de l’Immigration et au premier ministre de bouger. Les immigrants méritent mieux et le gouvernement doit respecter la promesse de vie meilleure qui leur a été faite », a insisté le député d’Abitibi-Témiscamingue, Sébastien Lemire.

« Le Québec est généreux et accueillant. Ce qu’on souhaite, c’est que tous les nouveaux arrivants puissent être reçus de la bonne manière : avec un accès au logement, aux services de santé, de garderie et d’éducation ainsi qu’à la francisation afin de pouvoir s’intégrer pleinement ici, en Abitibi-Témiscamingue. Il y a tellement de beaux efforts qui sont investis en région au niveau de l’attractivité pour que nos nouveaux arrivants soient accueillis par la grande porte et avec la dignité qu’ils méritent. Je me réjouis que cet objectif soit partagé par la majorité des élus de cette Chambre. Nous comptons sur la collaboration du gouvernement afin d’établir, conjointement avec le Québec, un plan d’immigration réaliste et respectueux de nos capacités d’accueil et financières », a signalé M. Lemire.

Selon les statistiques de l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue, la population immigrante a augmenté de 215 personnes entre 2016 et 2021 passant de 2 135 à 2 350. En plus de ce nombre, il faut ajouter plus de 1 000 personnes provenant de l’immigration temporaire qui étaient présentes en région en 2021.

À cela, d’autres concepts importants comme la migration interrégionale ou même la mobilité régionale s’ajoutent. « Nos étudiants du Témiscamingue et de La Sarre doivent quitter leur domicile pour poursuivre leurs études supérieures en région. Cela augmente ainsi la demande pour du logement. Et c’est sans oublier les gens qui viennent de l’extérieur de la région qui viennent s’établir ici. Tout ça avec un concept de fly-in fly-out qu’on trouve de plus en plus, notamment dans la main-d’œuvre indépendante en santé. Cet état de fait doit être tenu en compte lorsqu’on planifie l’immigration », a expliqué M. Lemire.

Rappelons qu’entre octobre 2020 et octobre 2023, il s’est ajouté environ 200 appartements à Rouyn-Noranda, environ 100 à Val-d’Or et environ 30 à Amos selon les chiffres de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL).

Le député le répète. L’Abitibi-Témiscamingue a besoin de plus. « Pour une immigration réussie, notre défi se situe au niveau de la rétention. En ce sens, nous avons besoin de moyens supplémentaires en terme d’infrastructures et de services », a-t-il évoqué.

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Source : 
Jean-François Vachon
Adjoint aux communications et à la recherche
Bureau de Sébastien Lemire
Député d’Abitibi-Témiscamingue 
819-279-1060
Jean-Francois.Vachon.302@parl.gc.ca

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