Sébastien Lemire, député d’Abitibi-Témiscamingue, et Sylvie Bérubé, députée d’Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou, se réjouissent de voir le gouvernement s’engager à financer la révision quinquennale de la norme biologique que le Bloc Québécois demande depuis longtemps.
La norme biologique permet de déterminer les normes de production des produits biologiques. Jusqu’à tout récemment, le fédéral s’entêtait à refiler la facture aux producteurs qui aurait atteint. « Il indiquait que la norme était privée. Il a finalement fait volte-face pour soutenir un secteur dont les pratiques environnementales sont bénéfiques pour toute la société. L’industrie biologique est novatrice, très présente au Québec, et mérite d’être adéquatement soutenue et bien encadrée. Dans un contexte de changements climatiques, le biologique est un des modèles déjà bien ancrés dans des pratiques durables », ont soutenu les deux députés.
Des interrogations touchant aussi l’édition génomique ont été soulevés par les députés notamment sur le plan de la transparence. L’édition génomique consiste à effectuer une modification génétique chez une plante ou un animal. Par exemple, une tomate contient des gènes non actifs lui permettant d’être épicée. Grâce à l’édition génomique, cela permet d’activer ces gènes afin de produire des tomates épicées. Un autre exemple consiste à prendre un gène qui empêche une patate de noircir lors d’un impact et de l’introduire dans un autre type de patate.
« Nous observons que des mesures sont mises en place pour assurer la déclaration de la présence de semences issues de l’édition génomique dans les produits alimentaires. C’est indispensable pour que les producteurs et les consommateurs puissent faire un choix éclairé. Il nous apparaît toutefois essentiel que cette transparence soit obligatoire et supervisée par l’État. Actuellement, nous sommes plutôt devant une mesure volontaire en vertu de laquelle un comité, composé des producteurs biologiques, l’industrie de l’édition génomique et l’État, assurera une surveillance, mais où on laisse l’industrie administrer la notion de transparence », a mentionné Sébastien Lemire.
« Afin de protéger notre chaîne de production et de consommation alimentaire, nous persistons à croire que l’État doit gérer le processus de transparence et que celui-ci doit être obligatoire. Nous surveillons de très près la mise en place de ce comité et le processus d’évaluation annuelle, considérant la proximité des groupes ne voulant pas d’une transparence gérée par l’État avec les acteurs gouvernementaux », rappelle M. Lemire.
Les consommateurs et consommatrices, l’Union des producteurs agricoles et le gouvernement du Québec demandent toujours que la transparence soit imposée dès aujourd’hui : « Les producteurs et productrices biologiques ont besoin de connaître les sources de leur approvisionnement et les citoyens et citoyennes sont en droit de savoir ce qui se trouve dans leur assiette, y compris en ce qui concerne les produits issus de l’édition génomique. Nous ne voulons pas interdire cette technologie, nous voulons l’encadrer et assurer l’information à la population et aux producteurs et productrices, et ainsi contribuer à un meilleur avenir pour chacun », conclut Sylvie Bérubé, députée d’Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou.
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