Le Bloc Québécois demandera à la Chambre des communes de souscrire à la démarche de promotion et de protection du français et de saluer officiellement les modifications constitutionnelles contenues dans le projet de loi 96 déposé par le gouvernement du Québec.
« Le projet de loi 96 est une réponse claire à la volonté de la nation québécoise de protéger et de promouvoir la langue française. Le Bloc Québécois exigera d’Ottawa un soutien ferme selon trois principes. D’abord, la Chambre des communes devra prendre acte que le Québec n’a pas d’approbation à obtenir de la part d’Ottawa lorsqu’il s’agit de se définir lui-même (au même titre que les provinces canadiennes), et d’inscrire dans la constitution canadienne, en vertu de l’article 45, qu’il forme une nation dont la seule langue officielle et commune est le français. Nous exigeons que le fédéral s’engage à ne pas contester ni directement, ni indirectement l’éventuelle loi 96. Enfin, dans sa réforme de la loi sur les langues officielles, la ministre Joly ne doit en aucun cas entraver la volonté de Québec d’appliquer la Charte de la langue française aux entreprises sous juridiction fédérale avec des dispositions qui viendraient affaiblir, concurrencer ou se substituer aux mesures mises en place par l’Assemblée nationale. Le Québec est le maître d’œuvre de ses politiques linguistiques, les partis fédéraux doivent prendre acte, et les efforts de la loi sur les langues officielles doivent plutôt porter vers le soutien aux communautés francophones hors Québec et acadiennes », a déclaré M. Blanchet.
« Les choix que nous faisons aujourd’hui influenceront la société dans laquelle nous allons évoluer. Nous avons cette responsabilité individuelle et collective d’être fiers de notre langue et de la défendre. Le français demeure notre meilleur atout distinctif pour intégrer et inspirer chaque personne qui choisit de s’installer au Québec et en Abitibi-Témiscamingue », a déclaré Sébastien Lemire.
« Le peuple a choisi qu’au Québec, ça se passe en français. N’oublions pas nos racines, ce que nous sommes. Il faut protéger la langue de Molière et celle de nos ancêtres qui se sont battus depuis des siècles pour conserver notre patrimoine! » s’est exprimée Sylvie Bérubé, députée d’Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou.
« Le Québec est le mieux placé et le seul État légitime pour établir les politiques linguistiques qui permettront l’essor du français. Le projet de loi 96 est un point de bascule. Il n’y a pas d’effet neutre. Ottawa doit soutenir le Québec, assurer une paix linguistique et ainsi contribuer en vertu de ses juridictions propres à l’avenir du français. », ont conclu Mme Bérubé et M. Lemire.